• Le réchauffement de la planète semble irréversible.

    climat

    Nous sommes très probablement rentrés dans un système où l'homme est déjà en train de modifier le climat, prévient Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL). Les résultats qu'il a présentés jeudi 2 juin au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris, fruits des dernières modélisations françaises sur le réchauffement climatique attestent de cette action. Ils devraient ­ avec d'autres contributions étrangères ­ nourrir les futurs rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui doivent être rendus publics en 2007.

    Une vision assez partagée par le grand public depuis l'été 2003.
    L'altération de la couche d'ozone stratosphérique conduit à une diminution de son effet protecteur, contre le rayonnement ultraviolet, et l'accentuation de l'effet de serre qui entraîne un réchauffement de l'atmosphère terrestre.
    La composition de l'atmosphère a fortement évolué au cours des deux derniers siècles, et continue d'évoluer de façon importante ; Cela aura un impact sur l'échauffement de la terre, qui paraît inéluctable, et sur l'importance auquel on s'interroge en terme de scénarios possibles (Fonte des glaces, inondations ou autres glissements de terrains sans oublier que chaque jour le désert avance un peu plus).

    En 1990, dans le premier rapport du Giec, nous disions que les activités humaines avaient peut-être une influence sur le réchauffement climatique. En 2001, la communauté scientifique est devenue unanime: 60% de l'augmentation de l'effet de serre est due au CO2, qui stagne longtemps dans l'atmosphère. Sur les 7 milliards de tonnes de carbone produites par an, la moitié se retrouve dans l'atmosphère. Baisser cette concentration à 2 ou 3 milliards de tonnes par an permettrait de stabiliser cette inflation. Or les économistes projettent qu'on en produira jusqu'à 20 milliards de plus par an, avant de rencontrer des problèmes d'approvisionnement en énergies fossiles. La température du globe augmentera de 1,5 à 6 degrés, avant 2100.

    La première hypothèse correspond à des mesures drastiques combinées à une réponse favorable du modèle climatique - pour l'instant, on est loin du compte. Si la température s'élève de 3 degrés, le réchauffement sera plus important sur les continents, notamment aux hautes latitudes de l'hémisphère Nord. L'Europe de l'Ouest vivra avec 4 ou 5 degrés de plus. L'été 2003 était de 4 degrés plus chaud que la moyenne: un été sur deux sera de cet acabit. Une variation de 5 degrés, c'est un changement d'ère climatique, ce qui sépare une ère glaciaire et notre climat. Nous allons vers un monde très différent du nôtre. Les zones sèches le seront davantage, et il fera plus humide dans les régions qui le sont déjà.

    Autre conséquence: l'augmentation du niveau des mers. En limitant nos émissions, nous pouvons espérer une stabilisation de la température, mais l'inertie de la dilatation des océans engendrera une montée des eaux de 40 à 50 centimètres à la fin du siècle, de 2 mètres au milieu du millénaire. Et, si l'on continue à se développer au même rythme dans les cinquante prochaines années, l'eau pourrait monter de 4 à 5 mètres.


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